importance relative de l'entrainement?

Valérie a écrit:ce n'est pas toujours évident de détecter ses points faibles
et encore moins d'y trouver des solutions pour ceux qui s'entrainent seuls

mais la situation n'est pas désespérée, un petit tour sur le forum et on peut trouver des débuts de solution

+ 1 en ce qui concerne les entraînements seul !!!!!
"parfois" on trouve des débuts de solutions sur le FORUM...

DoB

Pour ma part, j'ai remarqué une chose (surtout pour la position debout à 10m), j'ai tendance à l'entrainement de tirer avec une technique quasi irréprochable (stabilité nickel, entrée en cible, lâcher hyper doux...) et je ne tire pas pareil lors des matchs où j'ai une petite pression (stabilité dégradée, lâcher agressif...) et pourtant le résultat en point est le même. J'en ai déduis que j'étais plus concentré sur la cible et que j'avais plus la niaque!
J'en suis arrivé à me dire que m'entrainer des heures ne me servait à rien étant donné que les gestes en matchs n'étaient plus les mêmes qu'à l'entrainement. Début de saison je cherche mes réglages et ma position, après je lâche un bons nombres de plombs à l'entrainement et à l'approche des compéts, je ne m'entraine plus, ça a le bénéfice de m'enlever de la pression et de plus penser à bien me mettre en place et faire attention à l'essentiel.
Pour le 60 balles couché, c'est différent, j'arrive à retrouver les mêmes sensations qu'à l'entrainement.
Voilà ma façon de voir la chose.

Dans un premier temps, l'entraînement sert à construire le match.

Puis c'est à partir des matchs que le tireur doit construire ses séances d'entraînement.

ML67, je suis d'accord avec toi, mais à mon niveau on ne tire pas assez de matchs important dans une saison, et bien souvent je me rends compte de certaines choses sur un championnat de France et si j'en enchainerai je pourrai les mettre en place. Problème, c'est qu'il faut attendre une année pour revivre la même expérience.

Ton problème est que tu n'accordes qu'une importance relative "aux petits matchs".
Or un compétiteur et c'est ce qui fait sa particularité, ne doit jamais rien lâcher mais au contraire considérer que chaque balle est importante.

Il suffit d'écouter les très grands champions de tennis au premiers tours des tournois : "il n'y a pas de petits matchs".

En tir c'est pareil; avant de vouloir prétendre bien tirer un CDF ou un TCF, il faut déjà apprendre à tirer de très gros points (par rapport à son niveau) sur des matchs de "quartier". Si on n'est pas capable de tirer 20 dix de suite à 10M ou au couché sur une compétition amicale, il ne faut pas prétendre ou envisager le faire lors d'une compétition nationale.

Ensuite, il faut aussi que l'investissement mental à l'entraînement soit plus élevé.
Mettre en place des contrats et des exercices qui mettent en "danger" et surtout jouer le jeu à fond.

Bon entraînement

ML67 a écrit:Dans un premier temps, l'entraînement sert à construire le match.

Puis c'est à partir des matchs que le tireur doit construire ses séances d'entraînement.

Oui, o.k, on est d'accord, mais ne pas oubliez la catégorie dont je fais parti, on tire d'abord pour se faire plaisir, on s'entraine "sérieusement" en se divertissant, en faisant ce que l'on aime avant tout le tir. Et pourquoi pas, puisqu'on est pas si nul que ça faire de la "compèt". Ah! bien sûr de temps en temps on se prend pour ce que l'on est pas parce qu'on a battu son meilleur score, qu'on est le Champion du quartier, pardon, Champion Départemental, dans sa catégorie, ou que l'on est près du podium aux Régianaux, et là, on se dit que c'est le début d'une autre ère, mais on retombe vite sur nos pieds d'appui! Je n'ai fait de la compèt au début parce qu'il fallait être trois pour les Coupes puis j'ai continué, car l'ambiance me plait, j'y ai trouvé beaucoup de Tireurs sympa, qui sont devenus des amis. Puis j'ai gravi quelques échelons, fait quelques stages, afin que mes compétences acquises servent aux autres tireurs, et futurs tireurs, qu'ils soit amateurs de compétitions ou pas.

Je joue au foot au niveau départemental et je tiens le même discours.

Avec mon équipe on essaie de faire les choses correctement.
Je ne connais de gars qui monte sur un terrain pour prendre une fessée le dimanche matin (surtout le matin lol) .

La seule chose qui diffère de ceux qui jouent l'après-midi, c'est qu'on relativise plus le résultat.

Le plaisir tu l'obtient lorsque tu réussis à faire quelques chose en match qui corresponde à ce que tu as pré-défini en amont et peu importe le niveau et la discipline.

Les grands joueurs de tennis disent ça, pour rester modestes et ne pas dire: "Ce joueur je le vois facile", sur les tournois du grand chelem ce sont les meilleurs au monde, c'est sur que le niveau est serré, si le gars y va en sifflotant il se fait sortir.
Pour avoir pratiquer d'autres sports (à bon niveau) je peux voir que la dose d'entrainement en tir et moins importante que dans d'autres sports. Cela se joue plus dans la tête. Mon expérience dans 2 sports totalement différents me l'ont démontrés. Tir et VTT, si je ne touche pas ma carabine 15 jours, je ne suis pas à la rue le jour du macth si je me mets mentalement dedans en travaillant imaginairement mes gestes, par contre, me rendre sur une course de VTT sans avoir pédalé pendant une semaine, bah je suis à la rue complet! Certes il faut de l'entrainement pour arriver un jour à tirer des gros scores, mais ce sport est tellement mental...à vélo si tu as des jambes, tu ne seras pas ridicule, en tir même si à l'entrainement tu peux rêver à te frotter aux meilleurs le jour J tu peux être ridicule.
Je dis ça, mais j'aime m'entrainer!

Tout à fait Protouch, j'ai fait du "vélo" aussi, rouler tous les jours quand c'était possible était un gros plus pour les compèts du weekend en Eté. Parfois Critérium le Vendredi ou Samedi soir, course le Dimanche, et si on s'était loupé ou crevaison, on allait courir dans la Somme le Lundi car eux ne travaillait pas le Lundi, alors que dans notre Région c'était le Samedi. A vélo pour être performant il fallait de temps en temps savoir se défoncer, être presque mort, presque l'épuisement, pour pouvoir ensuite après récupération de 2 ou 3 jours, repartir à un niveau supérieur.
Il m'arrivait certaines années de faire 15 000 km en vélo et aussi pour le plaisir ! Et enchainer après la course sur route, en hiver cyclo-cross, et après est venu le VTT.

Les grands joueurs comme les grands tireurs disent cela car ils savent que rien n'est joué d'avance. On appelle cela la remise en question permanente et le respect des autres.

Peut être faudrait il déjà déterminer ce que l'on attend de l'entrainement...

1) Un moment agréable passé entre copains et à faire des trous..
2) Venir tirer sans se poser de question ni faire de recherche particulière mais juste entretenir une pratique pour aller s'amuser dans les concours ou dans les challenges intra club, éventuellement participer aux déptx.
3)Se préparer pour atteindre son meilleur niveau et aller au plus haut.

Selon se que l'on attend, l'investissement et la motivation/volonté n'est pas dosée de la même façon. Pas contre, venir au club juste pour le contact avec l'arme et tirer sur une cible en notant ses scores ne fait pas un tireur de bon niveau, a moins d'être exceptionnellement doué, et encore.
Pour l'option 3, je considère qu'il n'y a pas de limite au temps d'entrainement, l'essentiel étant de rechercher des solutions pour progresser, et les travailler. Quand on aime la perfection, on ne se lasse jamais, car il y a toujours un détail à gratter pour arriver au score parfait ou tenter de s'en approcher (quand je dis score, c'est uniquement une manière de quantifier la qualité du tir, et non de résumer notre discipline à la seul valeur numérique d'une performance)
A ma connaissance, et ML67 peut a coup sûr nous le confirmer, les tireurs de HN passent beaucoup de temps au pas de tir, sans compter les exercices annexes pour le travail et la résistance à l'effort, mental et physique.

Aide toi, et ...

Shpol tu es parfait !! Quelle vision !!

Bonjour,

tout comme un match, je pense qu'un entrainement doit se prevoir, c'est à dire que l'on doit savoir avant d'arriver au stand les points que l'on veut travailler et comment le faire. Cela se prépare en amont.
C'est ce qui différencie à mon sens la notion de séance d'entraînement et celle de seance plaisir.

Sportivement

Jp

Les tireurs HN n'ont plus qu'un seul point à travailler:

EMPILER LES 10!!!!

Car techniquement, ils sont au point depuis un bon moment, il ne retse plus donc à reproduire, reproduire, reproduire encore et encore L'ENCHAINEMENT PARFAIT qui est gravé dans leur esprit.

Le plus gros travail est le travail physique, car si dans le temps, il était possible de faire l'impasse sans pour autant ne pas pouvoir gagner des titres, maintenant, cela doit être impossible.

La première chose est d'acquérir une bonne position (pour vous), d'avoir une bonne technique, ensuite vous placez les heures d'entrainements en fonction de vos objectifs: 2 petites fois dans le semaine si c'est pour retrouver les copains et faire 5 ou 6 trous dans le carton, 2 grosses fois si vous voulez tâter de la compétition et progresser, pour voir plus si affinité, veuillez prévoir du temps sur votre vie de famille et commencer les privations car le HN c'est aussi ça, FAIRE DES SACRIFICES, faire sa valise régulièrement, laisser sa femme au foyer s'occuper des enfants que vous ne voyez pas grandir, avoir un boulot "élastique" voir pas de boulot du tout.

Il faut aussi savoir que le tir ne fera vivre personne toute une vie grasse aux sommes gagnées pendant sa carrière. LE TIR N'EST PAS LE FOOT, il ne faut pas l'oublier.

Philippe

CHARLIER a écrit:Les tireurs HN n'ont plus qu'un seul point à travailler:

EMPILER LES 10!!!!

Car techniquement, ils sont au point depuis un bon moment, il ne retse plus donc à reproduire, reproduire, reproduire encore et encore L'ENCHAINEMENT PARFAIT qui est gravé dans leur esprit.

Philippe

La mécanique bien huilée se dérègle parfois. Même si les très bons tireurs sont très forts techniquement, c'est évident, ils leur arrivent de perdre le feeling sur certains points à certains moments de la saison.
Ca peut être une perte de sensations sur le placement du bassin, sur le placement de l'arme, au niveau de l'épaulé, et également sur des points techniques comme le choix du type de visée, la préparation du lâcher, le timing...
Dans ces moments, il est fondamental que l'entraîneur connaisse parfaitement le tireur pour l'aider à retrouver la bonne direction et que celui-ci ai une grosse confiance en son entraîneur, et ça, ça ne s'invente pas...pour en arriver là, l'entraîneur doit prouver des choses au tireur au début de leur relation et inversement.

Le haut niveau n'est pas un long fleuve tranquille

Complètement d'accord, pour mon cas perso je m'entraine avec un grand sérieux mais j'ai tendance a ne pas réussir a reproduire la meme chose sur les gros matchs, surtout sur les premiers coups de matchs, ce qui a eu tendance a me décourager a m'entrainer encore aussi soutenu. Aux challenges du quartier je tire des 585- 587 et au France je galère a tirer les 580. Je manque de confiance car a mon avis je n'ai pas assez de gros matchs a tirer dans une saison.

Là, ça change tout, si en plus il faut maintenant un entraîneur....
cela va devenir compliqué

philippe

CHARLIER a écrit:Là, ça change tout, si en plus il faut maintenant un entraîneur....
cela va devenir compliqué

philippe

J'ai pas compris

C'est de l'humour je voulais juste mettre le doigt sur le fait que beaucoup de tireurs n'ont pas d'entraineurs ou plutôt combien de tireurs en ont un hormis le HN bien entendu, et encore, je pense que des vieux de la vieille "marchent" seul.

Philippe

J'avais pas compris

Oui bien-sûr, certains anciens n'ont pas de coaches et tirent encore très très bien.

Tu parles de toi certainement ?

Stenvag, Debevec par exemple. C'est autre chose que le petit Ballou

Même à l'arbalète ?

Debevec a été plusieurs fois champion de monde à l'arba...moi une seule fois, dans la même catégorie : seniors.
Mais Philippe et moi l'avions battu à diverses occasions (ceci dit je l'avait jamais battu en championnats mais que lors des coupes d'Europe).
Philippe, lui, l'a battu en championnats plusieurs fois, à 30m

C'est bien dommage qu'il ai arrêté cette discipline qui lui plaîsait en plus...