Se perfectionner et structurer son entrainement,par M Bury

Bonjour..

Dans le lot de documents rédigés par M Bury il y en un de particulier qui traite des séquelles liées au tir entraînant des ennuis et gênes physiques parfois graves et douloureuses.. Sachant de quoi il parle , MB récapitule dans ce document tous ces inconvénients et nous donne qques conseils utiles..

Il suffit de consulter le lien ci dessous - rubrique "problèmes physiques" du forum- pour vite voir que le tir, pistolet ou carabine n'est pas sans risques physiques et que pour les sceptiques , une tenue adh'oc en carabine est plus que nécessaire...

https://tirsportif.forumactif.com/f48-problemes-physiques

Bonjour.. ..SUITE...

   Dans leur carrière de tireur  , tout tireur de HN recherche la perfection dans les domaines tels que  mental, physique, techniques , mécanique ,etc.. M Bury , par ses écrits et recherches perso , est un vrai perfectionniste et  n'a eu de cesse de rechercher ces "plus" d'abord comme tireur mais aussi comme coach en  encadrant  de nombreux tireurs de renommée mondiale ou en tant qu'entraîneur national au sein de la DTN/ FFTir.
 Ces documents qui suivent (parfois des extraits) montrent jusqu'ou l'on peut aller - le devers  et ses effets en cible, le lâcher entre les battements cardio, l'entrée en cible et analyse avec un scatt, les effets du contre jour au pas de tir ,  etc..à  vous de juger  !!!!

  LE DEVERS ET EFFETS EN CIBLE = De nombreux tireurs tirent avec du devers, soit par nécessité physique , par habitude, ou crosse de son arme mal adaptée. En règle générale "on fait avec."....et si ça marche , tant mieux...











Lien pour obtenir les trajectoires de balles en fonction de nombreux paramètres :
http://www.norma.cc/us/Ammunition-Academy/Ballistics/iframe/

LA TECHNIQUE DU TIR ENTRE LES BATTEMENTS CARDIO (traduction de M Bury) =









Etonnant non ??? Bref c'est terminé pour aujourd'hui .. La suite demain ou dans qques jours .

LES EFFETS EN CIBLE LIES AUX ENTREES EN CIBLE , APPUIS , POSITION ET FORCES EXERCEES SUR L'ARME.. .

Un point important a été traité par MB en juin 2012 expliquant la nécessité de la régularité des entrées en cible (exemple du texte en position couché). Ses écrits ,finalement bien compréhensibles et analyses , sont reportés ici sans photos ni schémas car  le fichier etait trop lourd.  (imagé simplement par une photo provenant des dossiers tech. MEC/Centra)  .











Scatt/entrée en cible debout !!
https://www.youtube.com/watch?v=RsL1LLPRYzY

Effets d'un contre jour !!

    Les effets du contre jour sur les stands sont légion , avec des pas de tir couverts , sombres, et des cibles au soleiL.  Donc avec cette clarté et soleil qui frappe fort , une luminosité gênante et insidieuse entraîne des réglages et manipulations  d'iris, filtres, etc......pour bien et mieux "lâcher"en carabine  .. Comment pallier à ces effets de contre jour? M bury , confronté à cela à "joué" avec mr. bricolage,  même dans des moments forts en compétition internationale, anecdotes à l'appui, voici ses écrits et documents parus eux aussi dans les  cahiers..

Bon WE ,  bonne lecture et bonne reprise .. ...apres ces 55 jours confinés.( qui m'ont occupés et permis de mettre tout cela en ligne.) .

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Une anecdote de la part de M Bury =

Une petite histoire des Monde de 1994 à Milan où nous avons failli faire le doublé 3x40 et Couché, mais avons été battu au barrage (même nombre de points) par l’UKR… Manque de chance, car un des tireurs ukrainien avait eu un tirage au sort (très) favorable lors des qualifications comptant pour le classement par équipe. A Milan, stand très délicat à tirer lorsqu’il y a du vent, il vaut mieux être près d’un mur… et ce fut le cas pour Artur AYVAZYAN qui réalisa 599, loin devant tous les autres… Artur, même s’il devint Champion 0lympique au couché en 2008 (d’ailleurs encore une fois du bon côté du stand à Pékin), a bien été aidé ce jour-là et surtout permit à son équipe de nous battre!

M Bury a écrit ce topo complet ,  chacun peut y trouver son bonheur…! Avant toute chose, il faut rechercher SA propre position / cible... (Ce topo est aussi dans le "bibliothèque technique" de la FFT...

Mis en ligne avec son accord



Placement fin, surtout en direction, par rapport à la cible.
Outils de recherche pour optimiser, renforcer puis préserver dans la
durée ce précieux placement.

M Bury  2015

Pourquoi cette thématique ? Simplement parce que j’ai croisé de très nombreux entraîneurs et
tireurs très sceptiques jusqu’à ce que je leurs aie prouvé, de manière irréfutable, le contraire
de ce qu’ils considéraient comme inutile, voire inconvenant, avec leur discours, toujours
répété, de « sensations », oubliant que pour en avoir, surtout des perceptions très fines, fiables
et constantes dans le temps, quelques préalables devaient être mis en place, travaillés mais
aussi entretenus très régulièrement!
Avant d’entrer dans le vif du sujet, dans un premier temps, je vous invite à regarder des
enregistrements de quelques tireurs, qui ont tous été au moins une fois champion olympique,
et de vous attarder sur leurs manières de faire, surtout de ...se placer par rapport à leur(s)
cible(s). Je vous recommande tout particulièrement Ahmed AL MAKTOUM (Double Trap),
Ennio FALCO (Skeet olympique), Ralph SCHUMANN (Vitesse olympique) !
Dans un deuxième temps, imaginez des sportifs de disciplines très diverses, et examinons
quelques points de leur technique.
Mickael SCHUMACHER est assis dans son bolide, un espace exigu et où tout se joue à
quelques centièmes de seconde : accélérations, freinages, virages, passages de vitesse... Toute
erreur peut être fatale. Il suffirait qu’un élément de commande (frein par exemple) soit
déplacé de quelques centimètres juste avant le départ d’une course pour qu’il se tue au
premier freinage.
Le footballeur va tirer en force un coup-franc, mais si son pied d’appui est mal positionné par
rapport au ballon au moment de la frappe, ce dernier n’ira pas à l’endroit escompté (trop haut,
à droite, à gauche...en fonction de placement de ce fameux pied d’appui).
Le placement adéquat pour un geste précis est (et a été) aussi nécessaire au chasseur
préhistorique avec sa sagaie, au golfeur, au joueur de fléchettes, au gymnaste qui se prépare
pour un saut, au perchiste, au pêcheur à la mouche... et à vous-même quand vous empruntez
la voiture de votre compagne et que vous vous rendez compte que vous n’accédez pas
correctement au volant, aux pédales et que les rétroviseurs ne vous servent à rien, car mal
réglés !
De manière plus générale, cette problématique du placement du corps pour réaliser un geste
ou atteindre un objectif, une cible est toujours omniprésente dans notre quotidien et on
pourrait trouver, presque à l’infini, des exemples très parlant.
1 Appuis au sol-Ordre de grandeur :



Afin de bien fixer les idées, nous allons examiner l’impact d’un mauvais placement des pieds,
de 1 cm, à différentes distances, sachant qu’une erreur de 1 cm est faible, car au cours de
nombreuses années d’observations, j’ai noté des valeurs bien supérieures chez...trop de
tireurs. En effet, très rares sont les sportifs capables de se placer avec justesse à quelques
millimètres près, sans repères au sol...............

suite..

Schéma montrant simplement la relation entre un placement angulaire défectueux des pieds
par rapport à la cible, qui donne la direction « naturelle » de l’arme, et le centre de la cible
Alors que donne un défaut de placement de 1 cm, pour un écartement moyen des pieds de 40
cm ? Il suffit d’applique une proportion : D étant la distance de tir et x celle du point visé,
suite au mauvais placement, au centre de la cible qu’on veut atteindre.
A 10m : 10m/0,4m=x (cm)/1cm ce qui donne x = 25cm
A 25m : x = 62,5 cm
A 50m : x = 125 cm
A 300m : x = 750 cm
En cas de mauvais placement par rapport à la cible, j’entends souvent dire par des entraîneurs,
qu’il n’y a qu’à déplacer les 2 pieds de la valeur x définie ci-dessus ! Et de nombreux autres,
tireurs et entraîneurs, répètent cela, sans réfléchir. En réalité, cela est impossible à réaliser
correctement. Pourquoi ?
D’une part, si le tireur était en mesure d’effectuer une translation parfaite de ses 2 pieds
parallèlement à la ligne du pas de tir, on pourrait le concevoir pour des écarts (é) de quelques
centimètres, mais pas plus, et, ce, uniquement à 10m. En allant au-delà des « quelques »
centimètres, il irait empiéter l’espace réservé au tireur voisin. De plus, pour réaliser cette
translation (strictement identique pour chacun des 2 pieds), il faudrait quasiment un repère
millimétré sur le sol du pas de tir, ce qui n’est absolument pas possible, ou alors être sur une
plateforme posée sur des rails // à la ligne du pas de tir qui autoriserait cette translation
parfaite. Restons sérieux !
D’autre part, comment pourrait-il faire pour des tirs à 25, 50 ou 300m où, pour un même écart
angulaire (admettons 1cm sur 0,4m d’écartement des pieds), les corrections, en cible sont de
l’ordre de dizaines de centimètres en cible ? La solution de la translation se heurte là à une
impossibilité physique en raison de l’écartement des lignes de tir (largeur d’un poste de tir)!
Appuis au sol-Schéma de translation // à la ligne de tir



Nota : é=erreur de placement (yeux fermés par exemple) par rapport à la cible, qui doit être
corrigée pour l’obtention de la stabilité, surtout latérale.....

2 Intérêt de bien se placer par rapport à la cible ?
Pour éviter les bougés latéraux, quasi-sinusoïdaux, qui ne s’arrêtent jamais ! La visée
« amène » l’arme sur le centre du visuel et la position naturelle, n’étant pas exactement en
face, « l’attire » de nouveau vers l’extérieur, d’où un mouvement quasi-perpétuel, de type
sinusoïdal, aux effets en cible très pervers : pour un bougé peu ample, le temps passé sur le
« dix » est très réduit.
Tireurs autrichiens
Ces sportifs ont fait le choix d’utiliser des repères au sol pour contrôler l’écartement de leurs
pieds et leur orientation par rapport à la cible. Matthew EMMONS, s’il avait utilisé cette
technique quelques années auparavant, aurait peut-être un titre olympique de plus dans sa
gibecière (JO Athènes-3x40) !
C’était à Wiesbaden en 1993 quand j’ai passé la « Coach license C » que j’ai parlé la première
fois à l’étranger de l’importance du placement fin, et des outils afférents, Guy Starik y était
aussi et avait des problèmes debout ; je l’ai conseillé, lui faisant d’abord un diagnostic, puis
surtout en lui donnant les outils et des pistes de travail. Allan Allister (« Jock » pour les amis)
aussi était présent à cette formation et nous avions même partagé la chambre pendant une
semaine. Il faut préciser qu’à cette époque nous ne disposions pas encore de l’outil
d’évaluation qu’est le Scatt, un vrai juge de paix maintenant, devenu absolument
incontournable...et permettant de convaincre les plus sceptiques ! Depuis, cette méthodologie
a fait le tour du monde, avec, entre autres, des références précises dans les écrits de mon ami
Reinkemeier.
4 Outils et comment procéder ?
Ces repères sont utilisés pour l’orientation par rapport à la cible mais aussi pour l’écartement
des pieds. Les prises de position classiques les yeux fermés, sans tricher, sont une partie
essentielle de la solution.
4 1 Orientation : sur le lieu habituel d’entraînement tracer une ligne qui se dirige exactement à
l’aplomb du centre de la cible. Prévoir un emplacement fixe pour le pied gauche qui viendra
se placer tangentiellement à cette référence au sol. Créer des repères gradués sur A-B de cm

suite..
en cm et aussi perpendiculaire pour pouvoir faire varier c selon les directions + et -. Le poste
d’essai est en place pour essayer différentes possibilités de placement des pieds. Après un
placement très soigné, les yeux fermés, afin de dégrossir le préplacement, il faudra ensuite
faire varier « c », tout en contrôlant sur le Scatt l’évolution des bougés correspondant,
essentiellement latéraux. Les bougés iront en diminuant, puis en augmentant de nouveau
quand la valeur optimale « c » aura été dépassée. En procédant ainsi, selon + et-, plusieurs
fois et pendant plusieurs jours, la valeur de « c » sera définie pour cette distance de tir. Le
pied droit pourra bouger aussi un peu en orientation par rapport à la jambe, juste pour libérer
les tensions éventuelles et ajuster la sensation d’équilibre et de relâchement
En fonction de l’état physique du jour du tireur, « c » pourra évoluer à quelques millimètres
près, mais SA vérité restera toujours très proche de celle trouvée lors des essais.



Nota : « c » sera un peu différente entre le 10 et le 50m.
2 Mais pourquoi l’écartement est-il tellement important ?
Géométrie pour l’écartement des pieds--> problèmes et dégradation de la stabilité
-L’écartement des pieds a une influence directe sur la modification de l’angle béta (alpha
BURY Michel - juin 2015 6
restant souvent plus constant et parfois vers les 90°) qui agit sur l’axe du bassin qui lui-même
est support de toute la partie tronc, bras. La hauteur en cible est donc concernée très
directement.
-Il faut prendre en compte qu’en augmentant AB, l’ensemble du tireur/carabine descend aussi
un peu.
-Si on triche, en portant l’arme ou en forçant vers le bas (en jouant avec l’épaule droite), on
commence aussi à bouger en latéral, à vibrer, sans oublier les soucis complémentaires de
réaction modifiée en tir à 50m.
Recherche de l’écartement des pieds : les yeux fermés, adopter un écartement qui semble
convenir, puis ouvrir les yeux et mettre le Scatt « en face » (hauteur et direction) et chercher
autour de cet écartement en augmentant puis en diminuant la distance AB, jusqu’à trouver un
optimum en stabilité. Renouveler cette expérience plusieurs fois de suite pour valider cet
écartement. Expérience à renouveler plusieurs séances et jours de suite, pour conforter
l’écartement optimum. On privilégiera la mesure « intérieure » A-B car très facile à contrôler,
l’écartement entre pointes des 2 pieds est plus une donnée variable liée au confort, et qui n’a
pas d’impact sur l’axe du bassin.
5 Remarques pour la position genou (exemple de tireur droitier).
Les bougés latéraux sont la hantise dans cette position. Très souvent, mais pas toujours, ils
proviennent d’une erreur de placement en direction par rapport à la cible. Pour affiner son
placement, il convient d’opérer une infime rotation des 2 appuis avant (pied gauche et genou
droit) autour d’un axe vertical passant quelque part par le coussin, de relâcher le pied droit
pour libérer les tensions éventuelles générées par ces 2 ajustements. Ne déplacer que le pied
avant gauche est source d’ennuis, car les empilements verticaux en pâtiraient avec pour
conséquence des risques importants sur la stabilité latérale et de dégradation au fil du temps.

6 Rappel et conclusion.

Vous avez tous déjà vu des tireurs, souvent des filles, adopter un écartement assez important
des pieds, mais sans prise de repère. Progressivement, leurs appuis se sont encore plus
éloignés l’un de l’autre, même si ce n’est qu’1 mm tous les 2 entraînements, jusqu’à arriver à
des positions intenables, devenues instables et de plus évolutives car les pieds commençaient
à glisser vers l’extérieur. Bien entendu, théoriquement les pieds écartés engendrent une
position plus basse du centre de gravité, donc plus stable (principe de physique), mais au fur
et à mesure que les pieds s’écartent sans contrôle et sans ajustements sur l’arme, de réels soucis de stabilité apparaissent, ...si un garde-fou n’est pas mis en place.
Avec son écartement extrême, le cas de PFEILSCHIFTER, qui utilisait une mesure entre les
pieds pour éviter les dérives, est très typique. Elle versait même du coca sur le sol pour éviter
que ses pieds ne glissent et s’écartent encore davantage en cours de compétition !
Mes propos s’adressent à ceux qui veulent performer au plus haut niveau, non au tireur de
loisir qui pourra prendre son temps et qui préfère rester sur du ludique.
L’objectif de trouver le placement fin est de pouvoir développer la proprioception la meilleure
possible dans sa position, afin de la conserver pour l’utiliser au mieux en compétition où la
possibilité d’utiliser un « outil » n’est pas toujours possible. Et pour développer cette
proprioception, il faut être toujours exactement dans la même posture ou adopter les mêmes
gestes afin de reconnaître les sensations pour l’activité très pointue qu’est le tir.
Il s’agit d’aller vite car la concurrence avance aussi !
Bien sûr, l’utilisation du simulateur Scatt reste incontournable pour déterminer l’écartement et
la direction des pieds... et les résultats de cette démarche sont flagrants. Les tireurs sont
souvent surpris par l’évidence qu’ils découvrent sur l’écran de l’ordinateur...et en sont très
satisfaits, car rien de tel que de voir par soi-même !

M Bury 2015